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Haras national en FranceSélection des animaux d'élevage
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Pour les articles homonymes, voir Haras nationaux.
Les Haras nationaux sont un ancien établissement public administratif français, présent sur l'ensemble du territoire national et dévolu à l'élevage équestre. L'établissement public a été regroupé en 2010 avec l'École nationale d'équitation pour former l'Institut français du cheval et de l'équitation. Au sein de cet organisme, les haras répartis sur le territoire sont au service de l'ensemble des acteurs du développement territorial de la filière du cheval. L’Institut français du cheval et de l’équitation est connu du public pour ses deux marques fortes « les Haras nationaux » et « École nationale d'équitation - le Cadre noir ».
Sommaire
1 Histoire
2 Vocations
3 Les Haras nationaux
4 Les anciens Haras nationaux aujourd'hui fermés
5 Personnalités liées aux Haras nationaux
6 Voir aussi
7 Liens externes
8 Bibliographie
9 Notes et références
Histoire |
L'institutionnalisation de l'élevage équin a, même avant la création des haras nationaux, été un enjeu important en raison de ses répercussions militaires.
Jules César avait été impressionné par la cavalerie gauloise et la qualité de ses montures[1], mais on ne retrouve la première fonction équivalente au garde des haras (comes stabuli) que sous Clotaire Ier, au VIe siècle. Charlemagne, au VIIIe siècle, décide par ses lois capitulaires, que tous les poulains de l'année devaient être vus[2]
Au Moyen Âge, l'élevage en France est florissant en raison d'une part, des encouragements royaux à l'importation de reproducteurs allemands, hollandais et danois et d'autre part, à un solide élevage privé, chaque seigneur ayant à cœur de développer dans son fief un élevage à des fins militaires. Les croisades sont également une occasion de rapporter du sang d'Afrique et d'Asie mineure à l'élevage français. On en retrouvera une forte influence en pays Limousin.
Après la guerre de Cent Ans, la centralisation de l'État diminue les conflits armés seigneuriaux et, avec eux, l'intérêt de l'élevage féodal.
À la Renaissance, les guerres italiennes, puis les guerres de religion poursuivent la décimation du cheptel, à tel point qu'Henri IV diligente une enquête par des commissaires royaux afin d'établir des haras. Cette enquête ne débouchera pas sur une solution concrète et c'est Colbert, sous Louis XIV qui créera une des plus anciennes administrations françaises, les haras nationaux. Par arrêt du Conseil du Roi du 17 octobre 1665, les bases de cette structure sont posées. Les grands principes en sont la répartition sur le territoire d'étalons royaux confiés à des garde-étalons, l'approbation des étalons privés et les encouragements aux jumenteries. En 1715, la construction du Haras du Pin, premier haras royal, commence le développement des haras nationaux en France, indissociable de l'absolutisme, touche toute la société puisque l'état tente de contrôler et de centraliser l'élevage des chevaux. Les éleveurs privés se sentent dépossédés[3]. Le royaume de France a alors besoin de chevaux pour remonter ses troupes[4], et l'élevage est surtout orienté sur la qualité des étalons, les juments n'entrant pas en ligne de compte (ce qui est une erreur), contrairement à ce qui se passe en Angleterre : les haras français ne recèlent que des étalons[5]. L'idée dominante semble être qu'en croisant un grand et bel étalon à une petite jument, le produit sera amélioré car l'étalon est dominant. De plus, les haras recherchent un type de cheval, ils ne raisonnent pas en termes de races mais en termes de type, ce qui provoque la disparition de certaines races par le croisement[6].
En 1717, la structure administrative est précisée et renforcée. Le surcroît de pouvoir donné aux garde-étalons entraîne des abus et une généralisation de la corruption qui rend l'institution impopulaire au point que, lors de la Révolution française la Constituante supprime purement et simplement les haras nationaux en 1790. Le grand écuyer du roi est l'un des premiers à fuir lors de la Révolution[7].
Ils sont rétablis en 1806 par Napoléon, mettant les haras sous la tutelle du ministère de l'intérieur.
Mac-Mahon fait voter le 29 mai 1874 la loi organique des haras, dites loi Bocher[8]. De cette loi datent l'organisation du corps des officiers des haras et l'organisation en circonscriptions. L'émergence des blindés dès le début du XXe siècle fait décroître la demande militaire et voit les missions des haras se recentrer vers l'agriculture.
Depuis les années 1960, l’élevage est réorienté vers le loisir et la compétition.
Les haras nationaux gèrent les registres des races asines et chevalines présentes sur le sol français.
En 1999, les haras nationaux, qui étaient gérés directement par le ministère de l'Agriculture sont regroupés au sein de l'établissement public « les Haras nationaux ».
En 2003, la signature d’un contrat d’objectif [9] sur une période de cinq années modifie fondamentalement la structure des Haras.
Aujourd’hui, les Haras nationaux sont des prestataires de service auprès des éleveurs, organisations socio-professionnelles et collectivité territoriales.
Leurs frais de fonctionnement sont toutefois régulièrement montrés du doigt par le Ministère des Finances : on estime que les Haras nationaux coûtent environ 45 millions d'euros par an au contribuable français[10]. Le redéploiement de l’activité des Haras nationaux en territoire est d’ailleurs programmé pour le Haras national de Blois ; celui-ci est réalisé pour le Haras national d’Annecy (contact désormais à Chazay sur Ain).
Le siège des Haras nationaux était situé aux Haras de Pompadour, en Corrèze. Le siège de l'Institut français du cheval et de l'équitation est à Saumur, et d'importants services liés aux Haras sont installés au Haras national du Pin.
Vocations |
Après avoir eu une vocation essentiellement militaire, les Haras nationaux se sont adaptés et ont évolué vers la promotion durable de la filière équine en intégrant toutes ses composantes : élevage, course hippique, équitation.
Les objectifs tels qu'ils découlent du contrat de 2003 sont :
Rénover les modes d'intervention- Assurer la réussite de l’identification généralisée et la traçabilité des équidés.
- Adapter le service public de la monte et préserver la diversité génétique.
- Conforter l’appui institutionnel à la politique conduite par l’État.
- Mobiliser l’expertise technique et scientifique au service de l’État.
Favoriser la structuration et la cohésion du secteur cheval- Diffuser le produit de la connaissance sociale, économique et technique du secteur.
- Développer un service d’appui technique aux éleveurs et aux usagers, en mettant l’expertise au service des organisations professionnelles.
- Appuyer pour le compte de l’État les associations de race en vue du développement de leur autonomie.
- Participer à des démarches innovantes de valorisation des chevaux à la demande des organisations socioprofessionnelles.
- Faire connaître les produits et des savoir-faire français à l'international à la demande des organisations socioprofessionnelles.
Positionner l'établissement public comme un acteur du développement local- Apporter aux régions l’expertise utile à la conception et la mise en œuvre des politiques publiques.
- Affirmer la vocation d’outil de proximité des haras en régions.
- Mobiliser l’appareil de formation.
Les Haras nationaux |
Les pôles hippiques sont des lieux aménagés pour satisfaire aux missions des Haras nationaux. Ils sont répartis sur tout le territoire français.
Haras national | Lieu | Région | Date d'ouverture |
---|---|---|---|
Haras national d’Amboise | Amboise | Centre-Val de Loire | |
Haras national d'Aurillac | Aurillac | Auvergne-Rhône-Alpes | 1806 |
Haras national de Besançon | Besançon | Bourgogne-Franche-Comté | |
Haras national de Cluny | Cluny | Bourgogne-Franche-Comté | |
Haras national de Compiègne | Compiègne | Hauts-de-France | |
Haras national d'Hennebont | Hennebont | Bretagne | |
Haras national de La Roche-sur-Yon | La Roche-sur-Yon | Pays de la Loire | |
Haras national de Lamballe | Lamballe | Bretagne | 1825 |
Haras national du Pin | Le Pin-au-Haras | Normandie | |
Haras national de l'Isle Briand | Lion-d'Angers | Pays de la Loire | |
Haras national des Bréviaires | Les Bréviaires | Île-de-France | |
Haras national de Montier-en-Der | Montier-en-Der | Champagne-Ardenne | |
Haras national de Gelos | Gelos | Aquitaine | |
Haras national de Pompadour | Arnac-Pompadour | Limousin | |
Haras national de Rodez | Rodez | Occitanie | 1809 |
Haras national de Rosières-aux-Salines | Rosières-aux-Salines | Lorraine | |
Haras national de Saint-Lô | Saint-Lô | Normandie | |
Haras national de Saintes | Saintes | Poitou-Charentes | |
Haras national de Tarbes | Tarbes | Occitanie | |
Haras national d'Uzès | Uzès | Languedoc-Roussillon | 1974 |
Haras national de Villeneuve-sur-Lot | Villeneuve-sur-Lot | Aquitaine | 1806 |
Haras national de Pfaffenhoffen | Pfaffenhoffen | Grand Est |
Les anciens Haras nationaux aujourd'hui fermés |
Depuis la réforme de 2010, certains haras ont été fermés.
Haras national | Lieu | Région |
---|---|---|
Haras national d'Annecy | Annecy | Rhône-Alpes |
Haras national de Blois | Blois | Centre-Val de Loire |
Haras national de Compiègne | Compiègne | Oise |
Haras national de Rodez | Rodez | Aveyron |
Haras national de Strasbourg | Strasbourg | Alsace |
Personnalités liées aux Haras nationaux |
Marc-René de Voyer d'Argenson (1722-1782), lieutenant général des armées du roi Louis XV de France, directeur général des haras.
Eugène Gayot (1808-1891)
Lucien Lafont de Sentenac (1893-1986), officier des Haras, réintroducteur de la race des chevaux de Mérens- Antonin Laurent Chebrou de Lespinats, inspecteur général des Haras, cocréateur de la race anglo-arabe, propriétaire-éleveur
- Olivier-Raoul-Hugues Chebrou de Lespinats (1961-), historien du cheval
Voir aussi |
- Cavalerie
- Centre équestre
- Cheval
- Chevalerie
- École nationale d'équitation
- Cadre noir
- Haras sous le premier empire
- Liste des races équines
- Liste des races équines de France
- Sports équestres
- Sport hippique
- Traction hippomobile
- Transpondeur électronique
Liens externes |
- Site officiel
- Blog des Haras nationaux en Alsace
- Blog des Haras nationaux en Auvergne
- Blog des Haras nationaux en Bretagne
- Blog des Haras nationaux en Île-de-France
- Blog des Haras nationaux en Limousin
- Blog des Haras nationaux en Midi-Pyrénées
- Blog des Haras nationaux de Normandie
- Haras national d'Hennebont
- Haras national de Lamballe
- Haras national du Pin
- Haras de la Vendée (La Roche-sur-Yon)
Bibliographie |
Le Code des haras, Monique Wettstein-Deyme, Crepin-Leblond
Les Haras sous le Premier Empire, Olivier Chebrou de Lespinats, ed. Mémoires et Document- Les Haras nationaux doivent-ils dételer, rapport du Sénat
- Emmanuel Laurentin, Jacques Mulliez et Daniel Roche, « La Fabrique de l'Histoire : Histoire du cheval 1/4 », sur France Culture.fr, France Culture, novembre 2011(consulté le 29 novembre 2011)
Notes et références |
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Commentaires sur la Guerre des Gaules : (Vercingétorix…)apportait un soin particulier à sa cavalerie
Capitulaire de Villis : XIII Qu'ils prennent bien soin des étalons, et qu'ils ne les laissent pas longtemps dans le même pâturage…,XIV Qu'ils gardent bien nos juments, et qu'ils en séparent les poulains au bon moment…XV Qu'ils fassent rentrer nos poulains au palais à la Saint-Martin d'hiver…
Histoire du cheval 1/4 : 31 min
Histoire du cheval 1/4 : 32 min
Histoire du cheval 1/4 : 33 min
Histoire du cheval 1/4 : 38-39 min
Histoire du cheval 1/4 : 46 min
Archives Nationales de Paris : Haras, élevage hippique (XVIIe - milieu XXe siècle)
Extrait du Contrat d'objectifs :Les Haras nationaux ont pour vocation de contribuer dans le cadre du service public au dynamisme d'une filière composite en pleine mutation et d'en être les animateurs.
Rapport public du Sénat : Établissement public "les Haras nationaux" - Les Haras nationaux doivent-ils dételer ?
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