Raymond Cartier Sommaire Carrière journalistique | « La Corrèze avant le Zambèze » : l'anticolonialisme de Raymond Cartier | Son engagement européen | Œuvres | Notes et références | Voir aussi | Menu de navigationmodifiermodifier le codeinventaire du fonds 14ARWho is who« Séance du mercredi 10 juin 1964 »archives.assemblee-nationale.fr« "Petit inventaire des citations malmenées", de Paul Deslamand et Yves Stalloni : on achève bien les citations »lemonde.frJean-Pierre Rioux (sous la direction de), La Guerre d'Algérie et les Français, Colloque de l'Institut d'histoire du temps présent (compte-rendu)Fichier d’autorité international virtuelInternational Standard Name IdentifierBibliothèque nationale de FrancedonnéesSystème universitaire de documentationBibliothèque du CongrèsGemeinsame NormdateiBibliothèque nationale de la DièteBibliothèque nationale d’EspagneBibliothèque royale des Pays-BasBibliothèque universitaire de PologneBase de bibliothèque norvégienneBibliothèque nationale tchèqueWorldCat
Journaliste français du XXe siècleNaissance en juin 1904Naissance à NiortDécès à ParisDécès en février 1975Décès à 70 ansCollaborateur de Paris MatchPersonnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 10)
NiortParisCorrèzeZambèzeJean MontalatAssemblée nationaleHenri de KérillisAllemagneKurt GersteinShoahRottweilNew YorkÉtats-UnisHenri de KérillisNouvelle-AngleterreCentre de propagande des républicains nationauxgéopolitiqueRaymond AronArchives nationalesinventaire du fonds 14ARanticolonialismeFranceUnion françaiseentre-deux-guerresnéo-colonialismeCorrèzeÉtat-nation
Pour les articles homonymes, voir Cartier.
Naissance | 13 juin 1904 Niort |
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Décès | 18 février 1975 (à 70 ans) Paris |
Sépulture | Division 10 du cimetière du Père Lachaise (d) |
Nationalité | Français |
Activités | Journaliste, écrivain |
A travaillé pour | Paris Match |
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Raymond Cartier est un journaliste français, né à Niort le 13 juin 1904 et mort a Paris, le 18 février 1975[1], à qui l'on a attribué par erreur la formule : « La Corrèze avant le Zambèze »[2], qui a en fait été connue à la suite de son utilisation par Jean Montalat, en 1964, à l'Assemblée nationale[3],[4].
Sommaire
1 Carrière journalistique
2 « La Corrèze avant le Zambèze » : l'anticolonialisme de Raymond Cartier
3 Son engagement européen
4 Œuvres
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
Carrière journalistique |
Licencié en Droit et Lettres de l'Université de Paris, il se consacre au journalisme et en 1937, participe au lancement du journal l'Époque. Il est proche du parlementaire de droite Henri de Kérillis. En 1939, ils publient Laisserons-nous démembrer la France ?, essai dans lequel ils expriment leurs profondes convictions antimunichoises. Ce livre consacre un chapitre aux enjeux économiques de la future confrontation avec l'Allemagne (la route du fer et la route du blé) et préfigure donc son recours à une analyse macro-économique des problèmes géopolitiques.
Raymond Cartier fut en 1944-1945 capitaine à la Sécurité militaire. C'est lui qui interrogea en premier le prisonnier Kurt Gerstein (officier nazi opposé à la Shoah) alors en semi-liberté à la « pension Mohren » de Rottweil en Forêt noire[5].
Après guerre, il est correspondant à New York pour Samedi Soir. Il retrouve aux États-Unis Henri de Kérillis, vivant en « exil » en Nouvelle-Angleterre, et qu'il avait connu avant guerre comme animateur du Centre de propagande des républicains nationaux.
Il est grand chroniqueur à Paris Match durant les années 1960. Ces chroniques, qui portent sur l'actualité internationale et la géopolitique font le succès du titre.
Respecté, à l'instar de Raymond Aron, comme une grande plume de la presse écrite et comme une voix officieuse de la France, il publie en 1966 une monumentale Histoire de la Seconde Guerre mondiale aux éditions Paris-Match Larousse, dont l'iconographie (cartes, photos) et la qualité du texte restent une référence.
Il meurt en 1975 et son épouse Rosie en 2014. Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 14AR : inventaire du fonds 14AR.
« La Corrèze avant le Zambèze » : l'anticolonialisme de Raymond Cartier |
Son anticolonialisme pragmatique souligne l'idée que la France doit privilégier son propre territoire (la métropole) avant de s'occuper de ses colonies. Dans une série d'articles parus dans Paris-Match en 1956, il appelle ainsi à consacrer au développement économique de la France métropolitaine « des crédits inopportunément dépensés en Afrique noire »[6]. C'est un sentiment assez répandu à l'époque, il apparaît que la possession de ces territoires (réunis sous le nom d'Union française) est désormais plutôt un handicap pour le pays et son rang. En ce sens, le cartierisme se situe à l'opposé des analyses marxistes sur le fait colonial. Les penseurs marxistes considèrent en effet que par les richesses extraites, les colonies étaient nécessaires à la survie du capitalisme, d'où l'engagement des partis communistes européens dans la lutte anti-coloniale pendant l'entre-deux-guerres.
Sa posture anticoloniale fut critiquée. Les mouvements anticoloniaux rejetaient dans cette position l'absence de condamnation morale et à partir des années 1970, à la fin des luttes coloniales, l'argumentaire de Raymond Cartier fut retourné contre lui puisque l'efficacité économique pouvait aussi justifier la mainmise sur les richesses des États nouvellement indépendants par l'ancienne métropole (néo-colonialisme).
Ses origines provinciales et sa phrase restée célèbre « La Corrèze avant le Zambèze » ne doivent pas laisser supposer une sensibilité régionaliste chez Raymond Cartier. Son cadre d'analyse reste l'État-nation.
Par la suite, son anticolonialisme pragmatique et argumenté a souvent été caricaturé par un public qui n'en retenait que les phrases choc.
Son engagement européen |
Outre son anticolonialisme, Raymond Cartier soutient avec force la construction européenne. Il rédige plusieurs articles et livres sur l'Europe dont Les 19 Europes, tableau des pays de l'Europe de l'Ouest.
Œuvres |
Faisons le point, Grasset, 1931, (coécrit avec Henry de Kérillis)
En l'an III de la croix gammée, Nouvelle société d'édition, 1935
Laisserons-nous démembrer la France ?, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue critique, 1939 (coécrit avec Henry de Kérillis)
Winston Churchill, Gutenberg, 1945
Roosevelt, Gutenberg, 1945
Léon Gambetta, Gutenberg, 1946
Les Secrets de la Guerre dévoilés par Nuremberg, Arthème Fayard, 1946
Les 48 Amériques, Paris, Plon, 1953
Les Dessous de la guerre hitlérienne, Fayard , 1953 (une partie des chapitres de "Les Secrets de la Guerre dévoilés par Nuremberg" avec des illustrations)
L'Europe à la conquête de l'Amérique..., Plon, 1956
Les Caïds de New-York, Juillard, 1958
Archipel des hommes, le Japon, Hachette, 1959
France, quelle agriculture veux-tu ?, Plon, 1960
Les Dix-neuf Europes..., Plon, 1960
L'Algérie sans mensonge..., Hachette, 1960
Mes cinquante Amériques, Paris, Plon, 1961
Hitler et ses généraux, Paris, Collection J'ai lu Leur aventure N°A207, 1962
La Seconde Guerre mondiale, Paris, Larousse Paris Match, 1965
A dix mille jours de l'an 2000, Presses de la Cité, 1972
Adolph Hitler à l'assaut du pouvoir, Paris, Laffont, 1975
Notes et références |
(de) Who is who
Bertrand Le Gendre, 1962 : l'année prodigieuse, Denoël, 2012, 304 p. (ISBN 2207111628), « Un argumentaire qui passera à la postérité sous le slogan, qui n'est pas de Raymond Cartier : « La Corrèze avant le Zambèze. » »
« Séance du mercredi 10 juin 1964 », sur archives.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, 10 juin 1964(consulté le 1er mai 2015) : « Au moment où nous discutons de l'aide que la France apporte aux pays sous-développés et à certains pays voisins, la tentation est grande pour moi, député, maire de Tulle, alors qu'un slogan à la fois facile et pittoresque court les rues, à savoir « la Corrèze avant le Zambèze », de vous rappeler quelques arguments anciens. »
Michel Contat, « "Petit inventaire des citations malmenées", de Paul Deslamand et Yves Stalloni : on achève bien les citations », sur lemonde.fr, 26 novembre 2009(consulté le 1er mai 2015) : « Fausses attributions : "La Corrèze avant le Zambèze" n'est pas de Raymond Cartier, dont cette phrase résume pourtant la doctrine, mais du député Jean Montalat »
Pierre Joffroy, L'espion de Dieu : la passion de Kurt Gerstein, Robert Laffont, 2004, p. 343-345
Denise Bouche, Jean-Pierre Rioux (sous la direction de), La Guerre d'Algérie et les Français, Colloque de l'Institut d'histoire du temps présent (compte-rendu), Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1991, 38-3, pp. 515-517
Voir aussi |
Articles connexes |
- Cartiérisme
- Complexe hollandais
Liens externes |
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