Les Hauts de Hurlevent Sommaire Le roman | Résumé | Éditions en français | Adaptations | Réécritures | Source | Notes et références | Menu de navigationmodifierdisponibleBibliothèque nationale de FranceFRBNF30165080FRBNF41628641FRBNF31877197FRBNF31877198FRBNF31877199FRBNF31877206FRBNF43432305FRBNF31877210FRBNF31877213FRBNF31877212FRBNF32934138FRBNF32934139FRBNF34765365FRBNF35415892FRBNF38894132FRBNF31877211FRBNF32934136FRBNF31877207lire en ligne« Maryse Condé by Rebecca Wolff - BOMB Magazine »Les Hauts de HurleventLes Hauts de Hurleventen version audioL'ebook Les Hauts de Hurleventm

Les Hauts de HurleventFamille BrontëRoman paru en 1847Unique roman de son auteurRoman adapté au cinémaRoman adapté à la télévisionRoman britannique du XIXe siècleŒuvre littéraire se déroulant au Royaume-UniRoman se déroulant au XVIIIe siècleRoman se déroulant au XIXe siècle


Notes et référencesQuelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?romanEmily Brontë1847pseudonymeWilliam Somerset Maugham1954moralisateurCharlotte BrontëlittératureXIXe siècleadaptationscinématographiquesopéramusiqueromantismeréclusiontragiques grecsévolutionCharles DarwinRobert ChambersNietzscheHeathcliffBranwell Brontëmise en abymeMaryse Condé1995éditions Robert Laffontcomté d'YorkGuadeloupeJean RhysJane EyreCharlotte Bontë







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Image illustrative de l’article Les Hauts de Hurlevent
Page de titre de l'édition princeps.

Auteur

Emily Brontë
Pays

Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Genre

Roman
Version originale
Langue

Anglais britannique
Titre

Wuthering Heights
Éditeur
Thomas Cautley Newby
Lieu de parution

Londres
Date de parution

1847
Version française
Traducteur

Théodore de Wyzewa
Éditeur

Perrin
Lieu de parution

Paris
Date de parution

1892

Les Hauts de Hurlevent (titre original : Wuthering Heights), parfois orthographié Les Hauts de Hurle-Vent, est l'unique roman d'Emily Brontë, publié pour la première fois en 1847 sous le pseudonyme d’Ellis Bell. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954, dans son essai Ten Novels and Their Authors (Dix romans et leurs auteurs) parmi les dix plus grands romans selon lui. Récit à la fois insolite et atroce, Les Hauts de Hurlevent s'impose comme un roman aux personnages cruels — cruauté rejoignant parfois même les personnages les plus gentils — et où la mort est obsédante. Loin d'être un récit moralisateur, Emily Brontë achève néanmoins le roman dans une atmosphère sereine, suggérant le triomphe de la paix et du Bien sur la vengeance et le Mal[1].




Sommaire





  • 1 Le roman

    • 1.1 Contexte historique


    • 1.2 Influences


    • 1.3 Techniques de narration



  • 2 Résumé

    • 2.1 Personnages


    • 2.2 Volume 1 (chapitres 1 à 17)


    • 2.3 Volume 2 (chapitres 18 à 34)



  • 3 Éditions en français

    • 3.1 Éditions parues en France


    • 3.2 Éditions parues en Belgique


    • 3.3 Édition parue en Suisse



  • 4 Adaptations

    • 4.1 Films

      • 4.1.1 Film citant le roman



    • 4.2 Opéras


    • 4.3 Ballet


    • 4.4 Musique


    • 4.5 Bande dessinée


    • 4.6 Internet



  • 5 Réécritures


  • 6 Source


  • 7 Notes et références

    • 7.1 Liens externes





Le roman |



Contexte historique |


Le roman choque certains lecteurs de l’époque, notamment par le manque de respect pour les conventions morales, ainsi que par la noirceur de ses personnages et des situations. Il intrigue la critique qui, si elle n’est pas toujours hostile, n’en reste pas moins décontenancée par la violence de certaines scènes. Les ventes sont bonnes pour un premier roman. La réussite des Hauts de Hurlevent a fréquemment été sous-estimée en raison de l’éclatant succès de Jane Eyre, écrit par Charlotte Brontë, sœur d’Emily, et publié la même année.


De nos jours, le livre est reconnu comme l’un des plus grands classiques de la littérature du XIXe siècle, et il possède une place non négligeable dans la culture britannique et mondiale (adaptations cinématographiques, opéra, musique, etc.). On peut considérer ce roman comme l’un des derniers ouvrages majeurs du romantisme européen en littérature.


La critique s’est souvent étonnée de ce que ce roman ait pu être écrit par une jeune femme vivant dans une quasi-réclusion. C’est oublier qu’aux dires de sa sœur Charlotte, Emily s’intéressait passionnément à la chronique villageoise, riche en histoires aussi cruelles et complexes que l’intrigue de son roman (qui, semble-t-il, aurait été inspirée par un drame familial dont Emily aurait eu connaissance alors qu’elle enseignait dans une école près de Halifax)[2]. Des recherches ultérieures ont montré qu’Emily Brontë connaissait les tragiques grecs, était bonne latiniste, et possédait une culture classique exceptionnelle chez une femme de l’époque[3]. La famille Brontë lisait les revues et journaux de son temps, et il est tout à fait probable qu’Emily ait eu connaissance du débat sur l’évolution, même si les grandes thèses de Charles Darwin n’ont été rendues publiques que onze ans après sa mort. Ce débat avait été lancé dès 1844 par Robert Chambers et soulevait les questions de l’(in)existence de la providence divine, de la violence qui sous-tend l’univers et des relations entre les êtres vivants[4]. On sait par sa poésie qu’Emily s’intéressait à ces sujets et se sentait également concernée par la problématique de la « force » et de la « faiblesse » d’une manière qui fait parfois songer à Nietzsche, et qui atteste en tout cas qu’intellectuellement elle raisonnait au même niveau que les penseurs de son époque.



Influences |


Les influences d'Emily Brontë pour l'écriture de son roman sont particulières. Il est important de noter qu'Emily vivait en quasi-réclusion et qu'il est dit qu'elle ne connaissait pratiquement rien de l'amour — elle ne serait jamais tombée amoureuse. Ce serait plutôt sa situation familiale et les nombreux livres qu'elle aurait lus, ainsi que sa connaissance de l'actualité qui l'auraient inspirée pour l'écriture des Hauts de Hurle-Vent[1].



Le personnage de Heathcliff aurait, quant à lui, été inspiré de son frère Branwell Brontë. Ivrogne et opiomane, il aurait en effet terrorisé Emily et sa sœur Charlotte durant des crises de delirium tremens fréquentes l'ayant affecté quelques années avant sa mort. Dans une lettre qu'il aurait rédigée, Branwell disait :



« Quant aux jeunes personnes, j'en ai une sous les yeux, maintenant, assise juste en face de moi, jolie, avec des yeux bleus et des cheveux sombres, une douce enfant de dix-huit ans. Elle ne se doute pas que le Diable est si près d'elle[5]. »



Quoique Heathcliff n'ait pas de problèmes liés à l'alcool ou aux drogues, l'influence des crises de folie ou du caractère de Branwell sont indéniables quant à la construction du personnage. D'ailleurs, Hindley Earnshaw, alcoolique et souvent pris de crises de folies, doit lui aussi beaucoup à Branwell pour sa création[5].



Techniques de narration |


La plus grande partie du roman est constituée par le récit fait par la gouvernante Nelly Dean à Mr Lockwood, qui vient d'arriver dans le pays. Emily Brontë se sert audacieusement mais judicieusement de la mise en abyme pour narrer la majorité du récit. Elle emploie ce procédé à plusieurs reprises sans que cela provoque pour autant la confusion du lecteur[1]. Ainsi, il n'est pas rare, par exemple, que Mr Lockwood, premier narrateur du récit, raconte l'histoire de Nelly, qui elle-même raconte l'histoire d'un autre personnage.



Résumé |


Une histoire d'amour et de vengeance dans un paysage sauvage de l'Angleterre : Mr Earnshaw, père d'Hindley et de Catherine, adopte Heathcliff qui tombe amoureux de Catherine tandis qu'une rivalité s'instaure entre lui et Hindley...


Ainsi commence le roman :


« - Je viens de rentrer après une visite à mon propriétaire, l’unique voisin dont j’aie à m’inquiéter. En vérité, ce pays-ci est merveilleux ! Je ne crois pas que j’eusse pu trouver, dans toute l’Angleterre, un endroit plus complètement à l’écart de l’agitation mondaine. »



Personnages |



  • Famille Earnshaw
    • Mr. (— 1775) et Mrs. Earnshaw (— printemps 1773)


    • Hindley (été 1757 — 1784)

      • Hareton (juin 1778 —) : fils de Hindley et Frances, il est vite délaissé par son père et élevé par Nelly puis Heathcliff, qui poursuivra sa vengeance de Hindley en le traitant comme il a lui-même été traité, en empêchant son éducation et en le faisant durement travailler, bien qu'il le sauve d'un accident domestique dans son enfance et qu'il n'aura pas la même violence physique envers lui. Il est rendu ignorant, au point d'être le seul dans toute la paroisse à ne pas connaître la vérité sur sa vie ni sur la façon dont il a été spolié en tant qu'héritier naturel de Hindley, voire à ne pas chercher à le savoir. D'une certaine manière, Hareton souffre d'un syndrome de Stockholm, allant jusqu'à enterrer Heathcliff et à pleurer sa mort.


    • Catherine Earnshaw (été 1765 — 20 mars 1784)



  • Famille Linton
    • Mr. (— 1780) et Mrs. Linton (— 1780)


    • Edgar Linton (1762 — août 1801) : mari de Catherine Earnshaw, il est quelqu'un de (trop) calme, poli et raffiné. Cependant, son tempérament et son respect des conventions de par son éducation de gentleman l'empêcheront de savoir s'imposer en tant que maître des lieux face à sa propre femme et à Heathcliff. Il vivra néanmoins assez longtemps pour élever sa fille Catherine "Junior".

      • Catherine Linton (20 mars 1784 -) : aussi impulsive et libre d'esprit que sa mère, dont elle aura les mêmes yeux, elle n'a cependant pas son caractère capricieux et sa tendance à la folie, peut-être de par son éducation.


    • Isabelle Linton (fin 1765 — 1797) : à l'opposé physique et psychologique de Catherine Earnshaw, elle est une femme principalement d'intérieur, soumise et superficielle voire frivole puisqu'elle épouse Heathcliff malgré les avertissements de son propre frère et de sa belle-soeur. Une fois dans le piège de Heathcliff, elle aura le courage de s'en échapper et d'élever son enfant seule à Londres, rejetée par sa famille.



  • Heathcliff (vers 1764 — avril 1802) : ses origines sont aussi obscures que son teint de peau. Ramené de Liverpool, où il traînait dans les rues, il pourrait s'agir d'un bâtard de Mr. Earnshaw. Il finira par ressembler à Hindley, en ne sortant guère de chez lui et en noyant son désespoir dans l'alcool.

    • Linton Heathcliff (septembre 1784 — septembre 1801) : fils de Heathcliff et d'Isabelle, de nature maladive.


  • Autres

    • Nelly Dean : au service des Earnshaw depuis son plus jeune âge aux côtés de sa mère, puis des Linton, elle est la narratrice principale de l'histoire, mais prend également part aux évènements.


    • Mr. Lockwood : londonien cherchant à fuir le monde effréné de la capitale, il loue quelque temps Thrushcross Grange à Heathcliff et s'intéresse à l'histoire des Earnshaw et des Linton.


    • Joseph : bigot moraliste détestable et détestant les autres, il travaille à la ferme depuis des décennies, s'exprimant avec un fort accent régional.


    • Frances (— juin 1778) : d'extraction modeste, elle épouse Hindley mais décède peu après avoir donné naissance à leur fils.


    • Mr. Green : notaire corrompu de Heathcliff, il l'aidera à accumuler sa fortune.


    • Dr. Kenneth : médecin du village de Gimmerton


    • Zillah : servante de Heathcliff dans la deuxième partie de l'histoire, elle sert brièvement d'informatrice pour Nelly lorsque celle-ci ne peut se rendre à Hurlevent, ajoutant ainsi une troisième dimension à la mise en abîme.



Volume 1 (chapitres 1 à 17) |


Mr Earnshaw, père de famille, a deux enfants: un fils, Hindley, et une fille, Catherine. Parti en voyage à Liverpool pendant plusieurs semaines, le vieil Earnshaw revient avec sous son manteau un petit bohémien errant d'environ 6 ans, Heathcliff. Hindley et lui entrent rapidement en conflit et, à la mort du père, Hindley devient le maître de maison. Heathcliff est alors traité plus durement que jamais. La petite Catherine et lui se découvrent de tendres sentiments qui n'auront de cesse de s'approfondir au fil de leur adolescence. Rêvant tous deux d'un avenir plus glorieux que leurs vies respectives, les deux enfants s’échappent fréquemment dans la lande pour aspirer à de jours meilleurs.
Durant cette même période, Hindley parti en ville faire des études revient au pays, marié à Frances. Malheureusement, son épouse meurt trois mois après la naissance de leur unique enfant, Hareton. Hindley, fou de chagrin, sombre peu à peu dans l'alcoolisme et se met à entretenir une haine cruelle envers le monde entier. Catherine, devenue jolie jeune femme, se résout quelques années plus tard à épouser le plus riche héritier du pays, Edgar Linton, persuadée que ce dernier acceptera Heathcliff comme un frère afin de le soustraire à la colère de Hindley qui ne fait que s'accroître au fil des ans. Toutefois, interrogée par sa gouvernante, Nelly Dean, la conteuse de l'histoire, elle avoue ne pas savoir réellement la raison pour laquelle elle a accepté la demande d'Edgar au lieu d'être restée fidèle à ses amis et voeux d'enfant. Elle confesse alors que Hindley, en privant Heathcliff d'éducation depuis qu'il a succédé à leur père en tant que maître de Hurlevent, l'a avili, et que ce serait se dégrader elle-même que de l'épouser. S'ensuit alors une tirade passionnée de la jeune femme expliquant l'amour inconditionnel qu'elle ressent néanmoins pour le bohémien, marquée par la phrase: Je suis Heathcliff !


Mais Heathcliff, qui par hasard entend la première partie de la confession de Catherine, décide de s'enfuir, humilié, blessé par la seule personne qui comptait pour lui, sans avoir jamais entendu la déclaration qui suivait l'insulte. Son départ provoque chez Catherine un immense chagrin ; et elle passe la nuit dehors à le chercher. Les conditions météorologiques catastrophiques et si caractéristiques des Hauts font qu'elle attrape une mauvaise fièvre, et quoiqu'y survivant, Catherine ne sera plus jamais la même après cet épisode.


Peu après le mariage de Catherine et Edgar Linton, Heathcliff réapparaît et requiert l'hospitalité de la maison de son enfance. Il ruine Hindley au jeu, qui se saoule perpétuellement depuis la mort de sa femme et qui néglige son fils, et entre alors en possession des Hauts de Hurlevent. Catherine et Heathcliff passent du temps ensemble, en souvenir des temps anciens, mais, depuis son retour, les confrontations sont fréquentes entre le jeune époux et lui, du fait de la différence de leur nature et de l'amour les unissant tous deux à la même femme. Isabelle Linton, la sœur d'Edgar, tombe futilement amoureuse de Heathcliff. Catherine le lui annonce mais il ne réagit pas, montrant l'indifférence la plus totale à l'égard de la jeune Miss Linton. Depuis son départ, le caractère de Catherine s'est fait plus sensible à ses sautes d'humeurs, et l'une d'entre elles, plus violentes que les autres, provoque chez Catherine une maladie dont elle ne se départira jamais.


Heathcliff, désespéré, se venge diaboliquement d’Edgar et de Hindley. Il enlève Isabelle, profitant de l'amour qu'elle lui porte pour l’épouser et la maltraiter avec une inégalable cruauté.


Un soir, Heathcliff, à qui l'accès de Thrushcross Grange a été interdit, parvient à rencontrer Catherine, agonisante. Tous deux s’avouent alors leurs sentiments inavoués à force de pleurs et de complaintes. Quelques heures plus tard, Catherine meurt après avoir donné naissance à la fille d'Edgar, Catherine, surnommée Cathy dans le récit.


Toujours sous l'emprise de Heathcliff, Isabelle parvient à s’enfuir. De son union avec Heathcliff naît un fils, Linton Heathcliff.



Volume 2 (chapitres 18 à 34) |


Dix-sept ans plus tard, Edgar meurt, laissant sa fille Catherine pour seule héritière de ses souvenirs et de sa fortune. Heathcliff fait alors en sorte que Cathy tombe amoureuse du petit Linton, son cousin. Il parvient à l'attirer aux Hauts de Hurlevent, la retient prisonnière et la contraint à épouser son fils. Linton se révèle être aussi faible et maladif qu'odieux et manipulable mais il meurt peu de temps après le mariage, trop tard malheureusement pour la jeune Cathy dont Heathcliff s’est approprié les biens. Thrushcross Grange se met alors en location et la demoiselle reste vivre à Hurlevent en compagnie de Heathcliff et Hareton - Hindley étant mort quelques années plus tôt.


Catherine et Hareton nouent alors une relation amoureuse bien que Heathcliff ait élevé celui-ci de manière à en faire un rustre de bas étage en représailles pour Hindley. Il ne lui apprend ni à lire, ni à écrire, et le fait travailler comme serf sur le domaine ancestral. Par ailleurs, le fait que les deux cousins ressemblent fortement à sa Catherine rend Heathcliff incapable de poursuivre sa vengeance et il sombre dans une dépression dont il ne sortira jamais. Il se met à agir de plus en plus étrangement, s’enferme dans sa chambre, refuse de s’alimenter et finit par mourir.


En 1802, Hareton et Cathy sont sur le point de se marier. Survient un garçonnet terrorisé qui affirme avoir vu Heathcliff et une mystérieuse et magnifique femme sur la lande. Le roman plus que tumultueux se clôt sur l’image paisible des trois sépultures de Catherine, Edgar et Heathcliff.



Éditions en français |



Éditions parues en France |


En France, le titre du roman d'Emily Brontë a connu une grande variété de traductions :


  • 1892 : Un amant, traduit par Théodore de Wyzewa[6] (la première édition en France) disponible sur Gallica

  • 1931 : Les Hauts de Hurle-vent, traduit par Frédéric Delebecque[7].

  • 1934 : Les Hauts des Quatre-Vents, traduit par M. Drover[8]

  • 1937 : Haute-Plainte, traduit par Jacques et Yolande de Lacretelle[9]

  • 1942 : La Maison des vents maudits, traduit par Elisabeth Bonville[10]

  • 1948 : La Maison maudite, traduit par Mary Turner[11]

  • 1948 : Wuthering Heights, traduit par Henri Picard, illustré par Jacques Camus, Éditions du Panthéon

  • 1949 : Les Hauteurs tourmentées, traduit par Georges-Michel Bovay (réimpression 1995)[12]

  • 1950 : Les Hauts des tempêtes, traduit par Louise Servicen[13]

  • 1951 : Heurtebise, traduit par Martine F. Monod et Nicole Ph. Soupault[14]

  • 1951 : Le Château des tempêtes, traduit par Jacques Marcireau[15]

  • 1963 : Âpre mont, âpre vent, traduit par Louise Servicen[16]

  • 1963 : Hurlemont, traduit par Sylvère Monod[17]

  • 1964 : Wuthering Heights, traduit par Henriette Guex-Rolle, Lausanne, Ed. Rencontre

  • 1984 : Hurlevent des monts, traduit par Pierre Leyris, préfacé par Diane de Margerie[18]

  • 1991 : Hurlevent, traduit par Jacques et Yolande de Lacretelle[19]

  • 2002 : Wuthering Heights, traduit par Dominique Jean, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » [20]


Éditions parues en Belgique |


  • 1950 : Les Hauteurs battues des vents, traduit par Gaston Baccara (Belgique)[21]

Gaston Baccara


  • 1959 : Le Domaine des tempêtes, traduit par Gaston Baccara (Belgique)[22]


Édition parue en Suisse |


  • 1949 : Les Hauteurs tourmentées, traduit par G.-M. Bovay (Suisse)[23]


Adaptations |



Films |



  • 1920 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Albert Victor Bramble (film muet)


  • 1939 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de William Wyler Adapté par les scénaristes vedettes Ben Hecht et Charles MacArthur; le film, qui offre aux yeux de certains une vision trop édulcorée du roman, est interprété par Laurence Olivier (Heathcliff), Merle Oberon (Cathie), David Niven (Edgar Linton) et Geraldine Fitzgerald (Isabella). Il reçoit huit nominations aux Oscars dont celle du meilleur film. Il remporte le trophée de la meilleure photographie noir et blanc remis à l’opérateur Gregg Toland.


  • 1954 : Les Hauts de Hurlevent (Abismos de pasión) de Luis Buñuel Transposition du récit d’Emily Brontë dans un contexte hispanique.


  • 1964 : Les Hauts de Hurlevent, série téléfilm de Jean-Paul Carrère


  • 1970 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Robert Fuest


  • 1986 : Hurlevent de Jacques Rivette L'action du livre est transposée en Haute-Provence pendant les années 1930 dans cette adaptation libre dont la sortie fut confidentielle.


  • 1988 : Les Hauts de Hurlevent (Arashi ga oka) de Yoshishige Yoshida


  • 1992 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Peter Kosminsky, avec Ralph Fiennes et Juliette Binoche


  • 1998 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de David Skynner (téléfilm)


  • 2003 : Wuthering Heights de Suri Krishnamma (téléfilm)


  • 2009 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Coky Giedroyc


  • 2011 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Andrea Arnold


  • 2015 : Wuthering High School d'Anthony DiBlasi. Adaptation moderne déplaçant l'intrigue au XXIe siècle.

Assez souvent, ces films (celui de William Wyler, par exemple), ne couvrent pas les quarante années de l’histoire, mais traitent uniquement de la première génération de personnages.



Film citant le roman |



  • Les Sœurs Brontë de Téchiné (1979)


  • Les Bons Débarras (1980), scénarisé par l’écrivain québécois Réjean Ducharme, montre, du début à la fin du long-métrage, le personnage principal du film plongé dans la lecture des Hauts de Hurlevent, montrant ainsi les deux histoires qui se déroulent en parallèle.


  • La Disparue (1993), réalisé par George Sluizer : dans une scène du début du film une petite fille dit qu'elle lit le livre Hauts de Hurlevent.


  • Retour à Cold Mountain (2003), réalisé par Anthony Minghella et tiré du roman de Charles Frazier, une scène voit le personnage de Nicole Kidman lire le roman à celui de Renée Zellweger, illettrée.


  • Le Cercle littéraire de Guernesey (2018), réalisé par Mike Newell et tiré du roman de de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates (2008). Dans une scène, les personnages d'Isola Pribby et de Juliette Ashton, passionnées de littérature et plus particulièrement des romans des sœurs Brontë, discutent des relations tumultueuses entre Catherine et Heathcliff. Isola déclare même attendre l'arrivée de son Heathcliff.


  • After (2019) film tirée du roman d'Anna Todd, l'histoire de Catherine et Headcliff est cité à plusieurs reprises, étant donné que le livre est le préféré des protagonistes.


Opéras |


Différents compositeurs d’opéra se sont basés sur Les Hauts de Hurlevent pour écrire des opéras :



  • Carlisle Floyd, 1958


  • Bernard Herrmann, 1966


Ballet |



  • Marcel Landowski a composé la musique d'un ballet chorégraphié par Roland Petit sur un argument d'Edmonde Charles-Roux édité en 1982 par La Voix de son maitre 2C 069-73140.

  • Le Ballet de l'Opéra national de Paris a créé le 26 février 2002 un ballet, Hurlevent, sur une musique de Philippe Hersant, dans une chorégraphie de Kader Belarbi. L'œuvre a été également présentée en 2005 et 2007, sous le titre anglais Wuthering heights, pour des raisons de droit.


Musique |



  • Michel Legrand a composé la musique du film de 1970, en particulier le thème I Was Born In Love With You.


  • Kate Bush a écrit et interprété une chanson inspirée du roman, Wuthering Heights. Pat Benatar en a réalisé une reprise, ainsi que Hayley Westenra et Neil Hannon.

  • Le groupe Genesis s’est inspiré de ce roman pour un de leurs albums, en 1977, Wind and Wuthering.


  • Angra a fait une reprise de Wuthering Heights sur l'album Angels Cry en 1993.


Bande dessinée |



  • Hurlevent, bande dessinée adaptée du roman, du scénariste Yves Leclercq et du dessinateur Jérôme Deleers. Éditeur Casterman, 2006


  • Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, en 2 tomes, du scénariste Yann Le Pennetier et de la dessinatrice Édith Grattery. Éditeur Delcourt (coll. Ex-Libris), 2009


Internet |



  • W.H. Academy : une web-série sortie en 2015, replaçant l'histoire à la fac, au 21e siècle.


Réécritures |


La Migration des cœurs, roman de l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé publié en 1995 aux éditions Robert Laffont, est une réécriture en langue française des Hauts de Hurlevent[24]. Le roman d'Emily Brontë ayant été une des lectures favorites de l'adolescence de la romancière, qui l'a reçu en récompense à l'école à l'âge de 14 ans pour ses qualités d'écriture, celle-ci a rêvé pendant des années de transposer l'histoire des landes du comté d'York en Guadeloupe avec des personnages créoles avant d'oser réécrire ce chef-d'œuvre de la littérature britannique à sa manière. Maryse Condé considère elle-même cette réécriture comme s'inscrivant dans une lignée de réécritures caribéennes de classiques européens, dont ferait partie le roman La Prisonnière des Sargasses de Jean Rhys inspiré de Jane Eyre de Charlotte Bontë, et qu'elle nomme avec ironie le « cannibalisme littéraire des Caraïbes »[25].



Source |



  • Bibliothèque nationale de France (pour les éditions en français)


Notes et références |



  1. a b et cEmily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent, Le Livre de Poche, 1984(ISBN 978-2-253-00475-2), p. Commentaires de Raymond Las Vergnas, p. 395 à 411.


  2. Juliet Barker, The Brontës, Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1994.


  3. Edward Chitham, The Genesis of Wuthering Heights: Emily Brontë at Work, Macmillan, Londres, 1998.


  4. Une excellente analyse de cet aspect est proposée par Stevie Davies dans Emily Brontë: Heretic, The Women’s Press, Londres, 1994.


  5. a et bEmily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent, Le Livre de Poche, 1984(ISBN 978-2-253-00475-2), préface de Michel Mohrt, p. 7 à 20.


  6. (notice BnF no FRBNF30165080)


  7. (notice BnF no FRBNF41628641)


  8. (notice BnF no FRBNF31877197)


  9. (notice BnF no FRBNF31877198)


  10. (notice BnF no FRBNF31877199)


  11. (notice BnF no FRBNF31877206)


  12. (notice BnF no FRBNF43432305)


  13. (notice BnF no FRBNF31877210)


  14. (notice BnF no FRBNF31877213)


  15. (notice BnF no FRBNF31877212)


  16. (notice BnF no FRBNF32934138)


  17. (notice BnF no FRBNF32934139)


  18. (notice BnF no FRBNF34765365)


  19. (notice BnF no FRBNF35415892)


  20. (notice BnF no FRBNF38894132)


  21. (notice BnF no FRBNF31877211)


  22. (notice BnF no FRBNF32934136)


  23. (notice BnF no FRBNF31877207)


  24. « Emily Brontë et Maryse Condé : Imaginaires des îles (Lecture d’été 5) », DIACRITIK,‎ 31 août 2018(lire en ligne, consulté le 12 octobre 2018)


  25. « Maryse Condé by Rebecca Wolff - BOMB Magazine », sur bombmagazine.org (consulté le 12 octobre 2018)



Liens externes |


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