Plaquebière Sommaire Description | Distribution | Habitat | Propagation | Utilisation | Autres noms | Liens externes | Menu de navigationPlaquebièreRubus chamaemorusRubus chamaemorus L.version anglaisesite canadien« Rubus chamaemorus »
Flore (nom vernaculaire)RubusPlante dioïque
Nom binominalQuébecSaint-Pierre et Miquelonplante vivaceRosacéespays nordiquesconfiturespièce de 2 eurosNom binominalgreclatinmûreNoms vernaculairesCanadacastorTadoussacTerre-Neuvefoliolesflorifèresréniformesdioïquefleurspollinisationfruitsframboisesfruitsdrupeshémisphère nordmontagneusesEuropeScandinavieGrande-BretagneIrlandeRussiepays baltesAllemagneWeserEiderElbeAmérique du NordforêtsQuébecîles de la MadeleineSaint-Pierre-et-Miquelonestuairefleuve Saint-LaurentNouveau-BrunswickMiscouÉtats-Unis d'AmériqueAlaskaMaineMinnesotaNew HampshireÉtat de New YorkAsieChineJaponHokkaidōSibériemarécagespHselmûresdioïqueoiseauxrongeursrhizomesmarcottageNorvège1990NorvègeFinlandeSuèdeÉcosse2002vitamine Cacide benzoïqueFinlandeconfituresliqueursfromagebièrevitamine CInuitsscorbutacide benzoïque
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Rubus chamaemorus
Rubus chamaemorus
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Rosales |
Famille | Rosaceae |
Genre | Rubus |
Nom binominal
Rubus chamaemorus
L., 1753
La plaquebière, appelée aussi ronce des tourbières, ronce petit-mûrier ou chicoutai au Québec, ou encore platebière à Saint-Pierre et Miquelon, est une plante vivace du genre Rubus et de la famille des Rosacées. Elle est typique des pays nordiques où son fruit est utilisé pour les confitures. Elle est présente sur la pièce de 2 euros finlandaise.
Nom binominal : Rubus chamaemorus. Le nom botanique de l'espèce vient du grec, chamai, à terre, petit, et du latin morus, mûre.
Noms vernaculaires (Canada) : plaquebière (déformation de « plat de bièvre », c'est-à-dire nourriture de castor), chicoutai (aussi écrit « chicouté »), margot, mûre blanche, ronce des tourbières, ronce petit-mûrier (traduction du nom scientifique), airelles (à Tadoussac), en anglais : cloudberry ou bakeapple à Terre-Neuve.
Sommaire
1 Description
2 Distribution
3 Habitat
4 Propagation
5 Utilisation
6 Autres noms
7 Liens externes
Description |
La ronce des tourbières est une plante vivace, rampante, qui atteint une hauteur d'environ 10 à 30 cm.
Les feuilles sont composées palmées à cinq folioles, trois folioles pour les rameaux florifères, réniformes, ou à 3 à 7 lobes arrondis et dentés.
L'espèce est dioïque. Les fleurs blanches, de 3 cm de diamètre environ, apparaissent en été et donnent, après pollinisation, des fruits composés qui ressemblent à des framboises.
Ces fruits, composés de petites drupes (ou drupéoles) agglomérées, sont d'abord orangés ou rouge pâle, devenant translucides à maturité en automne. C'est en cette saison que le feuillage change de couleur et rougit fortement.
Distribution |
La plaquebière pousse naturellement dans tout l'hémisphère nord, dans la zone comprise entre les latitudes 78° N et 55° N environ. On la trouve, à l'état très dispersé plus au sud jusqu'à 44° de latitude nord, principalement dans des régions montagneuses. En Europe, on la trouve principalement dans les forêts de Scandinavie, de Grande-Bretagne et d'Irlande, en Russie et dans les pays baltes. De petites populations se trouvent également plus au sud, vestiges botaniques de la période glaciaire, notamment en Allemagne dans les vallées de la Weser, de l'Eider et de l'Elbe, où l'espèce est protégée.
En Amérique du Nord, l'espèce est spontanée dans les forêts de la région du nord, faiblement peuplées, de la côte du Québec, dans les îles de la Madeleine et à Saint-Pierre-et-Miquelon situées dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. On la trouve aussi au Nouveau-Brunswick (île Miscou) ainsi qu'aux États-Unis d'Amérique en Alaska, dans le Maine, le Minnesota, le New Hampshire et l'État de New York. On la trouve également dans le nord de l'Asie (Chine, Japon (Hokkaidō)) et Sibérie).
Habitat |
La plaquebière croît en bord de marécages et dans les prés humides jusqu'à 1 400 m d'altitude et exige des expositions ensoleillées en terre acide (pH compris entre 3,5 et 5). Elle peut résister aux températures froides bien au-dessous de −38 °C, mais est sensible au sel et aux conditions sèches.
Propagation |
À la différence de la plupart des mûres, la pollinisation des plaquebières nécessite une plante du sexe opposé (plante dioïque). Une large propagation s'opère grâce à l'ouverture des baies par les oiseaux et les rongeurs et l'excrétion des graines indigestes. La propagation se fait également par les rhizomes et par marcottage naturel sur d'amples parcelles de terre.
Malgré la demande, spécialement en Norvège, en raison de sa réputation de mets délicat, la plaquebière est principalement une plante sauvage. Cependant, depuis le milieu des années 1990, elle fait l'objet d'un projet de recherche spécifique en Norvège, en coopération avec la Finlande, la Suède et l'Écosse, dans le but de parvenir à une production commerciale du Rubus chamaemorus : la Norvège importe de Finlande entre 200 et 300 tonnes par an de fruits de plaquebière. Depuis 2002, différentes variétés sont à la disposition des agriculteurs, notamment Apolto (mâle), Fjellgull (femelle) et Fjordgull (femelle).
La plaquebière peut être cultivée dans les zones arctiques au contraire d'un grand nombre d'autres plantes, particulièrement sur la côte nord de Norvège.
Utilisation |
Les fruits mûrs sont jaune d'or, mous et juteux. Ils sont riches en vitamine C. Consommés frais, ils ont un goût âpre particulier, qui évoque un peu la térébenthine, caractéristique due à leur contenu élevé en acide benzoïque.
Dans les pays scandinaves et en Finlande, ils sont souvent transformés en confitures, jus, tartes ou liqueurs, ou employées comme garniture de crèmes glacées.
En Finlande, les baies sont aussi consommées de manière plus inventive, par exemple en accompagnement du « leipäjuusto » (fromage local, sorte de galette de fromage cuit).
Au Canada, elles servent à aromatiser une bière spéciale et à faire de la liqueur. Les Canadiens en font également de la confiture, mais pas à la même échelle que les Scandinaves, et utilisent les feuilles pour en faire des tisanes.
En raison de son contenu élevé en vitamine C, le fruit est apprécié des marins du nord et par les Inuits américains comme protection contre le scorbut. Son contenu élevé en acide benzoïque agit comme un conservateur naturel.
Autres noms |
Allemagne : Moltebeere, Multebeere, Multbeere, Torfbeere
Canada : plaquebière, chicoutai (ou, plus rarement, chicouté), bakeapple (à Terre-Neuve), plaquebière (au Nouveau-Brunswick), cloudberry - En Côte-Nord (Québec), on l'appelle aussi margot- ᐊᖅᐱᒃ, aqpik en inuktitut
nakal en gwich’in
nądlári en chipewyan
nǫdlàa en flanc-de-chien (dogrib)
- ᐊᖅᐱᒃ, aqpik en inuktitut
Danemark : multebær
États-Unis : cloudberry
Alaska :
aqpik en inupiaq
aqagwik en alutiiq
aqevyik en yupik central
dandhiʼon en deg hit’an
kkotl en koyukon
qotl en holikachuk
nkaał en ahtna
nkáatl en tanacross
Finlande : lakka, suomuurain, hilla, lintti, valokki
lyeme en same d'Inari
France: mûre des marais, baie polaire, plate-bière (à Saint-Pierre-et-Miquelon)
Irlande : cloudberry en anglais, eithreog shléibhe en gaélique irlandais
Islande : múltuber
Italie : camemoro, lampone artico, rovo artico
Norvège : molte, multe
luomi en same du Nord
Pologne : "malina moroszka", "moroszka"
Royaume-Uni : cloudberry ; knotberry ou knoutberry (en Angleterre), avrin ou evron (en Écosse)
oighreag en gaélique écossais
mwyar y Berwyn en gallois
Russie: morochka, Морошка
Saint-Pierre-et-Miquelon : plate-bière, ronce des tourbières.
Suède : hjortron, myrbär, snåtterblomma, solbär multebär (ce mot n'est pas le même chose que hjortron, par contre c'est un autre mot pour lingon)
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Liens externes |
- (en) Référence EOL : Rubus chamaemorus
- (fr+en) Référence ITIS : Rubus chamaemorus L. ( )
site canadien (fr)- Frère Marie-Victorin, « Rubus chamaemorus », sur Flore laurentienne
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