Translatio imperii Sommaire Exemples | Notes et références | Voir aussi | Bibliographie | Menu de navigation

HistoriographieCulture du Moyen ÂgeLocution ou expression latine


projets correspondantsMoyen ÂgehistoireLivre de DanielprophèteJacques Le GoffBabyloneMédiePerseMacédoineGrèceRomeHernán CortésMoctezuma IIchute de ConstantinopleottomanMehmed IISophie PaléologueConstantin XIIvan IIIMoscovieaigle à deux têtesMoscouRomeConstantinopleIvan IVtsarcaesarcathédrale de la Dormitiontsarat de Russie





L'idée de translatio imperii (« transfert de la puissance ») est un concept né au Moyen Âge et décrivant l'histoire comme une succession linéaire entre détenteurs du pouvoir, d'un empire au suivant, de l'Orient à l'Occident. Il repose sur l'exégèse du Livre de Daniel reposant sur l'interprétation d'une vision du prophète sur la succession des quatre royaumes[1].




Sommaire





  • 1 Exemples

    • 1.1 L'héritage de Byzance



  • 2 Notes et références


  • 3 Voir aussi


  • 4 Bibliographie




Exemples |


Jacques Le Goff[2] évoque ce « transfert de puissance » en y voyant une application de la mentalité médiévale : « n'existe vraiment que ce qui rappelle quelque chose ou quelqu'un, que ce qui a déjà existé ». La succession des empires (Babylone, Médie, Perse, Macédoine, Grèce, Rome) est un thème présent dans la philosophie médiévale de l'histoire et procède non seulement au niveau du pouvoir temporel, mais aussi au niveau culturel (translatio studii).


Les défenseurs de cette notion l'appliquent en général au monarque par lequel ils sont soutenus. Notons par exemple la translatio imperii décrite par certains auteurs notables[2] :



  • Othon de Freising (XIIe siècle) : Rome → Byzance → Francs → Lombards → Germanie (c'est-à-dire le Saint Empire) ;


  • Chrétien de Troyes[3] (XIIe siècle) : Grèce → Rome → France ;


  • Richard de Bury (XIVe siècle) : Athènes (Grèce) → Rome → Paris (France) → Angleterre.

Hernán Cortés justifiera son autorité sur le Mexique par la translatio imperii concédée par Moctezuma II, qui se considérait gardien du pouvoir dans l'attente du retour des « Dieux blancs »[réf. nécessaire].



L'héritage de Byzance |


Article détaillé : Troisième Rome (Moscou).

Dès la chute de Constantinople, en 1453, le sultan ottoman Mehmed II se proclame « Kayser-i Rum », c'est-à-dire César des Romains.


En 1472, le mariage de Sophie Paléologue, nièce du dernier empereur byzantin, Constantin XI, avec Ivan III de Moscou, permet à la Moscovie de se proclamer héritière de l'empire byzantin. Elle adopte comme symbole l'aigle à deux têtes et Moscou est proclamée « troisième Rome ».


Dans cette optique, la translatio imperii est la suivante : Rome → Constantinople (la deuxième Rome) → Moscou.


Le 16 janvier 1547, son petit-fils Ivan IV est couronné « tsar » — terme slave qui vient de caesar — en la cathédrale de la Dormition et fonde le tsarat de Russie.



Notes et références |




  1. (en) Lorenzo DiTommaso, Lucian Turcescu, The Reception and Interpretation of the Bible in Late Antiquity, Brill, 2008, p. 158


  2. a et bJacques Le Goff, La Civilisation de l'Occident médiéval, Paris, Arthaud, 1964, p.196-197


  3. Dans Cligès, vers 1176




Voir aussi |



  • Translatio studii, idée de transmission de la culture et de l'enseignement de civilisation en civilisation


Bibliographie |


  • Bratu, Cristian. "Translatio, autorité et affirmation de soi chez Gaimar, Wace et Benoît de Sainte-Maure." The Medieval Chronicle 8 (2013): 135-164.



  • Portail de l’histoire Portail de l’histoire

Popular posts from this blog

Isabella Eugénie Boyer Biographie | Références | Menu de navigationmodifiermodifier le codeComparator to Compute the Relative Value of a U.S. Dollar Amount – 1774 to Present.

Lioubotyn Sommaire Géographie | Histoire | Population | Notes et références | Liens externes | Menu de navigationlubotin.kharkov.uamodifier« Recensements et estimations de la population depuis 1897 »« Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 »« Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 »Informations officiellesCartes topographiquesCarte routièrem

Mpande kaSenzangakhona Biographie | Références | Menu de navigationmodifierMpande kaSenzangakhonavoir la liste des auteursm