Meurtre au bridge Sommaire Circonstances du meurtre[1] | Le procès | La couverture de presse | La vie de Myrtle Bennett après le procès | Notes et références | Menu de navigationsur le site bridgeautrot.jimdo.comBridge Murder casevoir la liste des auteurs

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L'affaire criminelle "Meurtre au Bridge" concerne le procès de Myrtle Adkins Bennett (née le 20 mars 1895, à Tillar, Arkansas), une femme au foyer de Kansas City, jugée pour l'assassinat de son mari John G. Bennett après une partie de bridge-contrat en septembre 1929.




Sommaire





  • 1 Circonstances du meurtre[1]


  • 2 Le procès


  • 3 La couverture de presse


  • 4 La vie de Myrtle Bennett après le procès


  • 5 Notes et références




Circonstances du meurtre[1] |


Myrtle et John ont passé une bonne partie du dimanche 29 septembre 1929 avec leurs voisins de l'étage au-dessus, Charles et Myrna Hofman.
Dans la matinée, les maris ont joué au golf au Indian Hills Country Club, puis sont retournés au golf dans l'après-midi avec leurs épouses.
Au crépuscule, ils se sont retrouvés à l'appartement des Bennett au 902
Ward Parkway dans le Country Club District de Kansas City. Après avoir
pris le dîner ensemble, ils ont décidé de jouer au bridge dans le salon des
Bennett, les couples jouant en tant que partenaires, les Hofman contre
les Bennett. Après minuit, les Hofman ont commencé à prendre l'avantage,
et les Bennett ont commencé à se chamailler. Dans la donne finale, John
n'a pas réussi à faire son contrat de quatre pique et Myrtle, frustrée
par l'échec, l'a qualifié de "clochard joueur de bridge". Il s'est levé et l'a
giflée au visage à plusieurs reprises, et il a annoncé qu'il allait la quitter. Il
a dit qu'il allait passer la nuit dans un motel à Saint Joseph,
Missouri. Tandis qu'il emballait son sac, il se déplaçait de pièce en
pièce, tout en se moquant de sa femme. Myrtle a dit aux Hofman : "Seul un roquet
frapperait une femme devant des invités."


Après la dispute, John Bennett est allé faire sa valise et a demandé à
Myrtle de récupérer l'arme de poing qu'il emportait habituellement sur
la route pour sa protection. Myrtle a marché dans le couloir jusqu'à la
chambre de sa mère, Alice Adkins. Sanglotant encore, Myrtle a fouillé dans
un tiroir avec des draps et a sorti le Colt automatique de calibre 32, elle est
entrée dans la "tanière" (coin bureau) du mari où elle a croisé
Charles Hofman, et soudain elle a tiré dans le dos de John à deux
reprises dans la salle de bain de l'appartement. John s'est échappé dans
le couloir, mais est tombé au sol dans leur salon.



Le procès |


Le procès de Myrtle Bennett, devant le juge Ralph S. Latshaw, a
commencé le 23 février 1931 et a duré onze jours. Elle a été défendue
par l'avocat James A. Reed (en), un politicien très en vue qui avait été à trois reprises (donc pendant 18 ans) sénateur
des Etats-Unis et qui avait été candidat démocrate à la présidence des
Etats-Unis. Tom Pendergast à Kansas City avait managé sa campagne
électorale, et c'était le même manager que pour les élections du juge et du procureur du
procès Bennett, qui se connaissaient très bien : tous étaient des élus démocrates.


Toutes les femmes de la haute société de Kansas City étaient présentes au
procès, beaucoup d'entre elles joueuses de bridge, habillées de leurs
fourrures et leurs boas pour entendre l'histoire de Myrtle Bennett et
regarder ce que l'on croyait être le procès pénal final de Reed.


Reed a dramatisé le procès à l'extrême. Il a mis en place plusieurs défenses
distinctes pour Myrtle Bennett : accident, folie émotionnelle,
auto-défense et aussi auto-défense qualifiée, ce qui voulait dire que
trop de force a été utilisée par le défendeur pour repousser une
agression. Reed a dit aux jurés que John Bennett avait cherché à prendre le
pistolet de sa femme, et qu'ils s'étaient bagarrés pour sa possession, et
qu'il avait été abattu de deux balles, une dans le dos et une sous son
aisselle gauche, au cours de la bagarre. Reed et son avocat associé, J.
Francis O'Sullivan, ont même mimé les tirs à trois reprises devant le jury,
avec Reed imitant Myrtle, et O'Sullivan jouant le rôle de John.


Tout au
long du procès, le procureur Page s'est opposé à la tactique de
Reed, notamment au cours de la déclaration d'ouverture larmoyante de
l'avocat de la défense. Voyant Reed et Myrtle Bennett pleurer, Page a
cyniquement demandé au juge Latshaw de faire une pause assez longtemps
pour donner à "l'avocat de la défense et à son client une chance de
terminer leurs pleurs". Reed a répliqué : "Je souhaiterais avoir le même
sang-froid sur le sujet que certains dans cette salle d'audience".


Au cours du procès, le procureur, James R. Page, a eu des échanges vifs
avec le juge, Ralph S. Latshaw ; il s'est mis en colère contre Charles
Hofman lorsque son témoignage a différé de celui donné à la police la
nuit du meurtre et de celui donné deux semaines plus tard, lors d'une
audience préliminaire ; et il s'est également mis en colère contre Myrna
Hofman pour ses trous de mémoire. Page et Reed ont souvent eu des discussions privées, ce qui a
incité le juge à renvoyer le jury de la salle d'audience à plusieurs
reprises.


Le juge a statué contre l'introduction du témoin vedette du procureur,
l'un des parents de John Bennett pour vice de procédure. En effet, Page avait voulu surprendre Reed en introduisant Byrd
Rice, le neveu de John Bennett, au cours de la réfutation, mais le juge
Latshaw a contré le procureur pour avoir omis de placer Rice sur sa
liste initiale de témoins, ce qui avait empêché la défense d'entendre le
témoignage Rice avant le procès. Latshaw a été catégorique dans son refus de laisser Rice témoigner au procès. Plus tard, Mme Rice a
déclaré aux journalistes qu'il avait l'intention de témoigner que sa
tante Myrtle Bennett avait traversé avec lui l'appartement six semaines
après le meurtre et lui avait raconté comment elle avait poursuivi John
à travers les pièces de l'appartement avec un pistolet dans sa main.
Elle aurait dit à Rice qu'elle avait tiré sur lui à deux reprises depuis le
coin bureau du mari (la tanière), et deux fois de plus dans le salon, la dernière
balle le frappant dans le dos alors qu'il avait atteint la porte
d'entrée. Mais le jury n'a jamais entendu ce témoignage.


Le 6 Mars, après huit heures de délibérations, le verdict du jury a été rendu public :
Myrtle Bennett n'était pas coupable d'assassinat. Reed s'était demandé
pourquoi les jurés prenaient si longtemps. L'assistant de Page, John
Hill, avait alors déclaré: "Il semble qu'une saison de chasse aux maris ait été
ouverte".



La couverture de presse |


L'affaire a attiré l'imagination du public, et a fait l'objet
d'attention de la presse par le Journal de New York, pas pour le procès
lui-même, mais pour le jeu de bridge. L'affaire a fait sensation dans
les médias, et comme un éclair l'engouement du bridge a balayé la Nation américaine.
Le Journal a demandé à des experts du bridge, y compris
Sidney Lenz (en), de donner un avis sur la donne fatale, quelles mains avaient été jouées, et si un jeu
différent, ou des mains alternatives, auraient empêché l'assassinat.
Cette spéculation ne correspondait toutefois pas à la vérité. En
effet, aucune des personnes présentes dans l'appartement au moment du
drame ne s'est rappelé plus tard exactement de la donne[2].


Ely Culbertson a suivi le procès de
près depuis New York. Culbertson a utilisé la tragédie Bennett pour faire un coup de publicité, en expliquant aux
femmes que le jeu de bridge était un excellent moyen de désamorcer les tensions
conjugales refoulées dans la vie quotidienne. Il a aussi dit que les femmes au
foyer pouvaient, à la table de bridge, être les égales de leurs maris. Culbertson a publié des articles sur le meurtre et le procès dans son nouveau
magazine, The Bridge World. Dans des salles combles, il a analysé la
soi-disant "main fatale" , alors même qu'il savait que les détails avaient
été fabriqués. Dans des conférences, Culbertson a suggéré que si
seulement les Bennett avaient joué le système Culbertson d'enchères,
John Bennett, alors âgé de 36 ans, pourrait encore être en vie[3]



La vie de Myrtle Bennett après le procès |


Seulement âgée de 35 ans au moment de son acquittement, Myrtle Bennett a
encore vécu pendant 61 ans, et est décédée à l'âge de 96 ans à Miami, en
Floride, en janvier 1992. Elle avait déménagé discrètement peu après
le procès, son nom disparaissant des manchettes. Elle ne se remaria pas,
et elle n'a pas eu d'enfants. Après la Seconde Guerre mondiale et durant
les années 1950, Myrtle Bennett a travaillé en tant que chef de
l'entretien ménager à l'élégant Hôtel Carlyle à New York City, et y a vécu
seule dans un appartement[4]. Au Carlyle, elle a développé des amitiés
avec des personnes riches et célèbres, y compris les acteurs Mary
Pickford et son mari Buddy Rogers, et aussi Henry Ford II.


La veuve Bennett a plus tard parcouru le monde, travaillant pour une
chaîne d'hôtels, et jouant au bridge presque jusqu'à la fin de sa vie.
Dans une interview avec l'auteur Pomerantz, la cousine de Myrtle
Bennett, Carolyn Scruggs de l'Arkansas, a dit Mme Bennett n'a jamais
parlé avec elle au sujet du meurtre. Une fois, cependant, Mme Scruggs
a dit à Mme Bennett, "Je pense parfois à votre vie -" Mais Myrtle
Bennett l'a interrompu, et a dit, "Eh bien, ma chère, ce fut une grande
tragédie et une grande erreur." Scruggs balbutia: "Je suppose que je
veux que vous sachiez que je comprends." Mais Myrtle Bennett a dit :
"non, ma chère, vous ne comprenez pas."


Au moment de sa mort en 1992, la succession de Myrtle Bennett a été
évaluée à plus de 1 million de dollars. En l'absence de descendants directs, elle
a laissé l'essentiel de l'argent aux membres de la famille de John
Bennett, le mari qu'elle avait tué plus de six décennies auparavant.



Notes et références |



  1. William M. Reddig (1986). Tom's town: Kansas City and the Pendergast legend. University of Missouri Press. pp. 192–193. (ISBN 0-8262-0498-8). (ISBN 9780826204981)


  2. Dan Bessie (2000). "Battle of the century". Rare birds: an American family. University Press of Kentucky. pp. 79–80. (ISBN 0-8131-2179-5). (ISBN 9780813121796)


  3. La donne inventée par Culbertson a été publiée notamment dans The Bridge World magazine, décembre 1929, dans The Official Encyclopedia of Bridge et dans Les Mille Histoires du Bridge par Jack Olsen, Gallimard, 1962.













    Donne inventée par Culbertson pour commenter le meurtre









    R V 9 8 5
    R 7 6 2
    8 5
    R 10











    4
    D 9 4
    R V 7 6 3
    D 7 5 3

    N
    O             E
    S









    D 7 2
    A V 3
    A D 10 9 2
    V 6











    A 10 6 3
    10 8 5
    4
    A 9 8 4 2

    Contrat de 4♠, sur entame de l'As de



    Les commentaires de Ely Culbertson et de Sidney Lenz peuvent notamment être consultés sur le site bridgeautrot.jimdo.com





  4. Pomerantz, Gary (2009). The Devil's Tickets. Crown. (ISBN 1-4000-5162-2)



  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bridge Murder case » (voir la liste des auteurs).
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